COMPTE SAFRAN 2014 RECORD HISTORIQUE !

Déclaration des syndicats CGT du groupe SAFRAN

La publication des comptes du groupe SAFRAN fait apparaitre une progression du chiffre d’affaire de 7% avec 15,355 milliards d’euros et un résultat net de 1,248 milliards d’euros, en hausse de 5%. Ces excellents résultats dépassent le niveau d’avant la crise de 2008, en cohérence avec les groupes du CAC 40.

Alors que l’on veut nous convaincre des plans d’austérité en France et en Europe, les profits records montrent que l’argent, il y en a !

Avec une croissance soutenue de 6% du trafic aérien, le groupe SAFRAN tire ses excellents résultats de cette situation, issue du travail des 60 000 salariés du groupe dans le monde et des nombreux fournisseurs et sous traitants.

La qualité des produits et des services dans l’aéronautique, le spatial, mais aussi la défense et la sécurité sont remarquables et toutes les sociétés du groupe dégagent des bénéfices.

Mais pour arriver à ces résultats, les exigences de rentabilité et de compétitivité sur les salariés sont très importantes. Les restructurations et réorganisations sont permanentes pour faire toujours plus. Y compris des licenciements comme a TURBOMECA (USA et Angleterre) et MORPHO (Allemagne).

La hausse de la rentabilité se confirme avec un versement de 500 millions aux actionnaires comme dividende versé pour 2014, en hausse de 7%.

SAFRAN poursuit une politique de financiarisation alors que se mène des négociations sur les salaires dans toutes les sociétés du groupe a des niveaux extrêmement bas!

Les objectifs et perspectives 2015 confirment et amplifient cette tendance avec une hausse du chiffre d’affaire de 8% et du résultat opérationnel de 10%.

Alors qu’en Allemagne, il y a des hausses de salaires de 3,4%, la direction SAFRAN veut imposer l’austérité des salaires en 2015 pour progresser en compétitivité.

Avec des budgets salariaux maximum à 1,5%, c’est une perte du pouvoir d’achat et un coup de frein sur les évolutions de carrières.

La CGT appelle les salariés à se mobiliser et se rassembler pour une politique salariale qui reconnaisse le travail et favorise de bonnes évolutions de carrières.

Contacts : Humberto PAIS Coordinateur CGT 07 85 51 71 98

 

Montreuil le 25 février 2015

SCANDALE DU C.E.S.U ou la volonté sociale selon nos dirigeants…

SCANDALE DU CESU ou la volonté sociale selon nos dirigeants…

Le CESU (1), pour une Entreprise, est un moyen d’améliorer son image vis-à-vis de ses salariés, de les fidéliser, d’attirer des nouveaux talents, de renforcer le sentiment d’appartenance à l’Entreprise, d’assurer un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, de favoriser l’égalité professionnelle…

En résumé de mettre en avant la fibre sociale de l’Entreprise et démontrer son attachement à ses salariés. (Source CESU Natixis). Qu’en est-il à TURBOMECA…

Le CESU à TURBOMECA :

Voilà plusieurs années que notre direction utilise le CESU comme élément de négociation dans les NAO (1) ; allant même jusqu’à mettre en balance le renouvellement du dispositif CESU avec une signature de l’accord. Encore une manipulation pour faire porter aux Organisations Syndicales la responsabilité de la non-reconduction de ces chèques.

Difficile d’y voir là une volonté sociale forte de la part de nos dirigeants.

Leur position serait plutôt la suivante : « Soyez heureux de l’effort financier fait par TURBOMECA : une enveloppe d’environ 738K€ ; il n’est pas possible de faire l’effort sur tous les tableaux… » (politique salariale par exemple …).

Cette année encore, les Organisations Syndicales ont demandé conjointement à notre direction la reconduction du CESU, la demande des salariés étant importante en ce début d’année 2015. A ce jour, toujours pas de réponse aux manquements de notre Direction.

NAO VS CESU

Que coûte réellement le CESU à TURBOMECA ?

Aujourd’hui, sur 100€ de CESU, TURBOMECA finance 50€, avec un maximum de 500€ financés pour 1000€ de tickets CESU.

Mais que coûte réellement le CESU à l’Entreprise ? Comparons ce dispositif avec du salaire :

 

TICKET CESU

Nous voyons bien, sur le tableau ci-dessus, que TURBOMECA bénéficie d’un crédit d’impôt de 25 % des aides versées. Ce crédit d’impôt a un plafond de 500 000 €.

La dépense est également déductible de l’impôt des Sociétés à hauteur de 33,33%, à hauteur maximum de 1830€/salarié.

Ce qui aboutit à un coût net pour l’entreprise de seulement  42 €, pour 100 € versés.

Mais encore plus fort… les sommes versées par le Comité d’Etablissement dans le cadre des CESU du CE, sont également déductibles, par l’entreprise au titre de l’impôt sur les sociétés.

EN CONCLUSION

Il est clair que notre direction néglige le bien-être de ses salariés. Elle prend véritablement en otage les salariés qui se sont engagés auprès de leurs prestataires de service en ce début d’année et qui se retrouvent à attendre une signature de l’accord NAO par les Organisations Syndicales pour obtenir leurs chèques emplois. Dans son permanent soucis de « dialogue social » elle s’arrange donc pour faire porter une fois de plus la responsabilité de cette lacune aux Organisations Syndicales …

L’absence de CESU à TURBOMECA en 2015 est de l’unique responsabilité de notre direction. Il faut que toutes ces formes de chantage cessent à TURBOMECA si l’on veut instaurer un dialogue social digne de ce nom.

La CGT demande la remise en place immédiate du dispositif CESU qui doit être pérennisé et sortir du champ des NAO.

NAO 2015: REFUSER L’AUSTÉRITÉ ET LA RÉGRESSION SOCIALE !

Une véritable question de fond

Pour nos dirigeants, la seule responsabilité sociale de l’entreprise est de dégager autant que possible des profits aux actionnaires. Les objectifs fixés à 20% de rentabilité ont aujourd’hui des conséquences négatives sur les salariés.

Nous arrivons à des contradictions qui font qu’alors que le Groupe et Turboméca n’ont jamais été aussi riches, nous assistons dans le même temps à la mise en place d’une stratégie globale de recul social qui n’a pour finalité que de tenir des engagements financiers.

Dès lors, nos dirigeants se mettent à l’ouvrage en multipliant les propositions et actions qui entérinent l’idée que les salariés ne sont qu’une simple variable d’ajustement.

Cela se traduit par une volonté d’intensifier le travail et donc :

  • Une volonté de réviser nos accords, qui selon eux, sont un point bloquant pour la mise en place de la flexibilité.
  • Une politique de l’emploi minimaliste, pour rappel 2014 c’est traduit par des pertes d’emplois, 2015 serait de la même veine.
  • La mise en place des chantiers de simplification dans l’unique but de réduire les effectifs
  • Un recours conséquent à l’intérim pour 2015 avec la mise en place de la polyvalence, la polycompétence et des mobilités contraintes site ou groupe.
  • Une mainmise sur nos congés libres qui de ce fait ne le sont plus…
  • Question salaire, en référence aux dernières propositions, le compte n’y est pas, c’est l’austérité !!!…

Pour arriver à ces fins, il est demandé un durcissement des relations entre le management et les salariés, souvent source de conflit. En gros on revient à des vieux concepts de gestion du personnel, « C’est moi le chef et le chef a toujours raison !!! ».

Pour la CGT, le boulet ce n’est pas nous, mais le coût du capital. Il s’agit maintenant pour nous de contrer une stratégie globale de régression sociale. On veut nous faire croire que les salariés coûtent cher, que le travail coûte trop cher. Comment peut-on nous faire croire que ceux qui mettent leur savoir-faire, parfois leur santé dans leur travail seraient un coût ?

Les salariés sont la richesse de l’entreprise et son succès repose sur le niveau d’engagement de ses salariés.

Oui il y a une alternative

La rigueur et les efforts demandés sont inadmissibles, Turboméca a les moyens de mettre en place une politique qui tienne compte des aspirations des salariés et répondre au besoin social. Nous devons retrouver les chemins du progrès, du développement et de l’emploi.

Actuellement,                                             AG : 0,4% soit 0.03€ brut / point

AI : 0,75%

Cadres : 1,35%

MERCI PATRON !

Le Groupe entend fixer la feuille de route de nos dirigeants. C’est aux salariés de Turboméca de l’écrire. 

LA CGT, COMME LA CFE-CGC ET FO

APPELLE A SE MOBILISER

POUR LE POUVOIR D’ACHAT ET L’EMPLOI.

ARRÊT de TRAVAIL

MERCREDI 18 FEVRIER 2015

« Rassemblement côté poste de garde »

 

9h15 à 9h45 Equipe du matin-Normale

14h30- 15h Equipe du soir

Nous rappelons que la grève est un droit constitutionnel

nul ne peut y faire obstacle.

NAO 2015 : 2e Réunion

La Direction a réuni les organisations syndicales pour la 2ème réunion NAO le 11 Février 2015.

Au travers des managers, elle a organisé des réunions de « soi-disant » information. Mais vous a-t-on réellement informé de la teneur des discussions et des échanges tenus au cours de cette réunion ? Résumé et analyse CGT …

Les quelques 500 salariés qui se sont mobilisés sur les 3 sites à l’occasion du mouvement initié par la CGT juste avant la réunion, ont bien eu raison de la faire. En effet la direction s’est bien montrée provocatrice et irrespectueuse sur ces premières propositions…

Un tableau bien noirci…

Premier constat : stratégie inchangée par rapport à 2014, le contexte présenté par la direction mélange des éléments pour appuyer sa stratégie : chiffres SAFRAN, chiffres TURBOMECA, années de références différentes, intéressement, participation… Plus personne ne s’y retrouve et c’est bien la volonté de la direction  qui met tout en œuvre pour noircir le tableau, et justifier les MAIGRES propositions qu’elle va révéler aux OS.

Politique salariale :

La Direction fait référence à l’indice INSEE et affiche une inflation à 0 % pour 2014.

  • La CGT fait remarquer que selon l’INSEE lui-même, son indice n’est pas représentatif de l’évolution du coût de la vie.

La Direction a avancé ses propositions en matière de politique salariale pour l’année 2015, précisant avec insistance que ces propositions seront celles appliquées en cas de non signature majoritaire :

  • Non cadres :
    • 0,4 % AG au 1er mars 2015 (rappel 2014: AG de 1.4% versée le 1er février)
    • 0,75 % AI au 1er août 2015 incluant toutes les mesures spécifiques (rappel 2014: 1.05% au 1er aout)
    • valorisation de la prime d’ancienne à hauteur de 0,2 %
  • Cadres :
    • 1,35 % AI au 1er janvier 2015 (rappel 2014: AI de 2.65%)

Après ces propositions, dont nous vous laissons juger le niveau, la Direction a demandé aux Organisations Syndicales leurs appréciations et leurs revendications.

  • La CGT a rappelé sa démarche qui s’appuie sur les repères revendicatifs nationaux et qui se base sur la consultation de ses adhérents et des salariés afin de construire les revendications des salariés.

Emploi

La Direction parle de « maintien des effectifs en 2014 », et réitère son leitmotiv « Un emploi pour tous ».

  • La CGT affiche son désaccord quant à la stabilité des effectifs énoncée par la Direction. Effectivement les chiffres montrent une décrue des effectifs ouvriers et ETAM sur l’année 2014 au périmètre France, c’est un non-respect des engagements NAO 2014. A cette baisse d’effectif se rajoutent 168 licenciements sur le périmètre monde qui ont un impact sur notre capacité de production. De plus, la CGT dénonce fermement la pratique qui vise à intégrer les heures supplémentaires dans le calcul charge/capacité : cette provocation est une première à TURBOMECA, effectivement même si la Direction annonce quelques 150 recrutements ils seront bien en-deçà de nos besoins réels. La CGT fait d’ailleurs remarquer que certains salariés ont déjà effectué 25 heures supplémentaires ce qui laisse présager que le plafond des 130 heures va être atteint très rapidement.

La Direction répond qu’elle se rapprochera des Organisations Syndicales pour déplafonner ce quota…

  • La CGT constate que l’équilibre vie privée/vie professionnelle mis en avant par la Direction lors des discussions Agilité/Performances est de fait mis à mal. La CGT indique toutefois qu’elle n’est pas opposée à l’utilisation des heures supplémentaires mais uniquement dans un contexte de surcroît temporaire de charge
  • A cela s’ajoute des situations de détachement qui se multiplient et durent dans le temps ce qui est générateur de RPS.

Le but n’est-il pas clairement de mettre à mal l’accord des 35 h ?

EN CONCLUSION–        Comment la Direction peut-elle penser qu’après l’annonce de chiffres record, les salariés vont pouvoir accepter des propositions aussi basses, voire ridicules ? –        Comment demander constamment des efforts aux salariés, sans jamais les récompenser ?

–        Comment pouvons-nous accepter ce manque de considération des organisations syndicales et au travers de ces dernières des salariés, cette provocation, cet irrespect ?

Il est encore temps de réagir, ne nous laissons pas embarquer dans cette pièce de théâtre écrite et mise en scène par notre direction.

Soyons plutôt les ACTEURS de celle-ci, modifions le scénario, réécrivons les textes, nous ne sommes pas un poids financiers dans l’entreprise, mais au contraire, nous sommes les Hommes et les Femmes qui sont et qui créons la richesse de TURBOMECA

La délégation CGT invite l’ensemble des salariés et des organisations syndicales à se mobiliser contre l’attitude provocatrice de la direction.

 Préparons-nous à participer et à agir ensemble…