IMPACTS ECONOMIQUES ET SOCIAUX CHEZ SAFRAN HE ?

 

IMPACTS ECONOMIQUES ET SOCIAUX CHEZ SAFRAN HE
DES BESOINS REELS À L’OPPORTUNISME IDÉOLOGIQUE.
QUEL AVENIR SE DESSINE CES PROCHAINES SEMAINES ?

BORDES TARNOS BUCHELAY, LE 18 JUIN 2020.

Après l’annonce de la première vague de déconfinement du 11 Mai dernier, la reprise progressive, des salariés « présents sur site », s’est accélérée depuis le 2 Juin, même si la production a repris depuis plusieurs semaines déjà.

TÉLÉTRAVAIL, TRAVAIL SUR SITE, ACTIVITÉ PARTIELLE, DÉPART VOLONTAIRE, MODÉRATION SALARIALE… UN GOUVERNEMENT ET DES DIRECTIONS D’ENTREPRISES, EN MARCHE !

L’organisation du travail s’est adaptée aux conséquences de la crise sanitaire, en réalisant, pour la première fois à Turbomeca, une mise en télétravail totale de plus de 2000 salariés.
La CGT demande le maintien des salariés en télétravail lorsque c’est possible et demande l’ouverture rapide de négociations sur les conditions d’organisation. (Thème en négociation avant la crise sanitaire dans le projet d’accord QVT, suspendu depuis).

Les annulations ou retards de production, provoqués par la crise sanitaire, restent à ce jour à analyser avec prudence. La baisse d’activité annoncée est bien en dessous des baisses enregistrées dans le secteur de l’aviation. La Direction confirme que les fermetures de SHE Mexique et Afrique du Sud seront les seules. Coté neufs, en 2020 nous devrons réaliser 739 moteurs contre 830 prévus initialement.
L’impact devrait être plus important en 2021 selon les prévisions de la Direction.
Pas ou peu de baisse annoncée concernant la réparation.
En Septembre, nous devrions entrevoir plus précisément les perspectives 2021.

TRANSFORMATION DE L’ACTIVITÉ ET DU DIALOGUE SOCIAL, LES RECULS ANNONCÉS NE DOIVENT PAS S’AJOUTER AUX RECULS DEJA ACTÉS

Au nom de l’urgence à gérer les conséquences de la crise, le Gouvernement et la ministre du travail, ont permis, par ordonnance dès la fin Mars, de déroger à nos accords d’entreprises. Congés et RTT ont déjà été mis à contribution.

L’appropriation des MP en MS nous laisse sceptiques, alors qu’on constate que leur utilisation, dans les services, se fait très majoritairement en bonne intelligence avec l’accord du salarié et sa hiérarchie.

Pointage Cadre, une fois dans la journée, pointage pour les repas le midi, 4 fois par jour pour les salariés « à la normale », l’occasion était trop belle au nom de la crise de contraindre et contrôler un peu plus les salariés, sans aucune discussion préalable avec les représentants du personnel. Nous constatons, là encore, l’archaïsme d’une Direction qui ressemble plus à « l’ancien monde », qu’une réelle volonté de construire un dialogue social moderne, impératif dans un Groupe international.

L’activité partielle est prolongée jusqu’au 30 Septembre, avec possibilité de renouvellement. Ces mesures ont un impact important sur la fiche de paye. L’équité, mise en avant sur d’autres sujets, n’est pas la règle ici.  Dans un même service, certains sont en chômage à 100% à 80% à 20% ou 0% selon des clés de répartition incompréhensibles aux conséquences injustes.

De plus, un Accord Transformation de l’activité (ATA) est en cours de négociation au sein du groupe SAFRAN. Il aborde les thèmes mesures d’âges (Plan de départ volontaire pour les salariés proches de l’âge de départ à la retraite), la modération salariale, les mobilités et le nouveau dispositif Activité Réduite de Longue Durée ARLD moins favorable en termes d’indemnisation pour les employeurs et les salariés.

Lors des CSEC du 2 et du 16 Juin, la Direction SHE confirme ses intentions d’appliquer tout ou partie de l’accord (boite à outil) en négociation dans le groupe. Si les coordinateurs CGT, en charge de ces négociations, nous informent, la Direction SHE n’indique pas, à ce jour, ses propres besoins. L’adéquation charge/capacité devrait être officialisée lors du prochain CSEC du 7 Juillet prochain.
La Direction indique que des négociations interne Safran HE démarreront courant Juillet.

  • Sur le chômage/activité partiel, il est envisagé de maintenir le dispositif jusque fin 2020.
    La CGT reste très attentive aux évolutions. Si le Gouvernement a précisé qu’il n’y aurait pas de modification en Juillet des règles d’indemnisation, les négociations en cours laissent entrevoir une baisse significative de cette indemnisation qui selon nous devra être compensée par l’entreprise.
  • Sur les départs volontaires. La première mesure sera d’inciter les 59 ans et plus à partir à la retraite s’ils le souhaitent. Si dans un premier temps il était envisagé de s’adresser aux salariés hors dispositifs de fin de carrière, ce principe pourrait être revu au cas par cas, société par société. Il est trop tôt pour donner les détails des modalités, celles-ci sont en cours de négociation : majoration de l’indemnité de départ à la retraite, majoration supplémentaire lorsqu’une période de transmission du savoir et des compétences est nécessaire.
  • Sur la modération salariale, le gel des rémunérations est prévu pour l’année 2021, sauf les mesures d’ancienneté à hauteur de 0,25%. Participation et intéressement regroupés, versés en 2021 et 2022, ne devront pas dépasser un plafond de 5% de la masse salariale. Gel du versement des abondements dans le Plan d’Epargne Groupe et le PERCO en 2021. Gel des versements de cotisations employeur pour les différents régimes de retraites supplémentaires des Ingénieurs et Cadres en 2021.
  • Sur la mobilité, le Groupe indique mettre en place une cellule de coordination mobilité groupe. Les aides à la mobilité devraient être « renforcées » pour inciter et favoriser les détachements ou mobilités avec des programmes de formation adaptés à chacun ; le soutien à la création ou la reprise d’entreprise fait partie des discussions. Le congé sabbatique avec le contrat de travail suspendu de 3 mois à 24 mois serait valorisé.

ATTENTION !!! Comme indiqué plus haut, toutes ces mesures sont en cours de négociations. Elles peuvent donc changer et SAFRAN HE pourrait appliquer ou non tout ou partie de ces mesures, voir d’autres…

Pour la CGT, il nous semble normal de communiquer sur ces évolutions majeures envisagées par notre Direction. Ces discussions ne doivent pas se faire en catimini. Les salariés doivent pouvoir se projeter. La CGT soucieuse de défendre l’intérêt général des salariés sera mobilisée sur tous ces sujets, sans complaisance.

Nous revendiquons :

  • Une meilleure répartition du chômage partiel dans les services pour plus d’équité.
  • Une négociation sur une réduction du temps de travail à 32 heures ou 200 jours pour les salariés au forfait.
  • Une négociation SHE sur les plans de départs volontaires, y compris pour les salariés en temps partiel de fin de carrière.
  • Le maintien du télétravail des salariés équipés et des négociations sur ses conditions d’organisation 
  • Le retrait du pointage Cadre et pour les repas des salariés à la « normale »
  • Le maintien d’une politique salariale pour éviter que les salariés payent les conséquences de la crise, une nouvelle fois….                                                                                                  A suivre.

Scandale économique, le C.I.C.E, l’argent de nos impôts.

 

Je me permet de rajouter qu’il n’y a aucun contrôle de ces sommes prêtées.

Contrairement à nos impôts.

 

Entreprise Secteur CICE au titre de 2014 (millions €) CICE au titre de 2013 (millions €) % du résultat net en 2014
AccorHotels Hôtellerie 18,8 10,5 8,4
Air France Transport 66 43 N.P. (perte)*
Alstom Industrie 11 N.C. 1,5
Axa Finance 15,9 10,7 0,3
BNP Paribas Finance 39 26 7,7
BPCE Finance 107 71 3,7
Canal + Audiovisuel 0,5 0,4 N.C.
Carrefour Distribution 120 79 8,6
Engie (GDF Suez) Energie 90 62 3
Foncière Euris Finance 97 76 13,6
La Poste Services 350 297 48,7
Lafarge Industrie 5,8 3,8 2,1
L’Oréal Industrie 11 8 0,2
Orange Communication 110 79 9,2
Pernod-Ricard Agroalimentaire 2,6 1,7 0,2
PSA Automobile 66,1 80 N.P. (perte)*
Renault Automobile 36 50 1,8
Safran Industrie 39 26 3,2
SNCF Transport 318 180 51
Sodexo Services 38 17 7,5
Technip Services 3,2 1,5 0,7
Total Energie 29 19 0,7
Valeo Industrie 15 10 8,6
Vivendi Médias 5 N.C. 0,1
* Non pertinent en raison du résultat net négatif

 

 

Ce que nous prépare le Medef avec la complicité du gouvernement…

Augmentation de la pression fiscale sur les ménages :

• Fin de la défiscalisation des heures supplémentaires.
• Modification du barème des indemnités kilométriques lors de la déclaration
des frais réels lors de la déclaration de l’impôt sur le revenu.
• Intégration dans les revenus imposables de la part employeur de la
cotisation mutuelle.
• Augmentation du taux de TVA

 

Pression à la baisse sur le travail et plus spécifiquement les salaires:

• Gel du point d’indice dans la fonction publique.
• Mise en place de l’ANI qui donne entre autre le droit à l’entreprise de baisser
les salaires en cas de mauvaise conjoncture.
• Augmentation minime du SMIC de 1,1%.
• Appel du gouvernement aux entreprises pour qu’elles modèrent les augmentations
salariales.
• Accord sur la formation professionnelle.

 

Une privatisation de notre modèle de protection sociale :

• Diminution des allocations familiales.
• Diminution des aides pour garde d’enfants.
• Diminution des cotisations sociales sur les bas salaires qui baissent notre
salaire socialisé et donc les prestations sociales de l’ensemble des français.
• Rallongement de la durée de cotisation pour avoir droit à la retraite.
• Doublement du délai d’accès aux allocations chômage pour les cadre à la
recherche d’un emploi.

 

Une baisse sans précédent des dépenses publiques :

• 50 milliards de baisse des dépenses publiques d’ici 2017 réparties en :
• 18 milliards en moins pour le budget de l’état et ses agences.
• 11 milliards pour les collectivités territoriales.
•  21 milliards de moins pour la protection sociale dont 10 milliards sur la branche maladie et 11 milliards sur la gestion du système social.

 

Des milliards d’euros de cadeaux pour les entreprises :

Aux 200 milliards d’aides publiques et d’exonérations dont bénéficient les entreprises Hollande, il faut ajouter :
• Le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) : coût estimé 20 milliards d’euros
pour faire baisser la masse salariale des entreprises.
• La fi n de la cotisation patronale concernant la branche famille de la Sécurité
Sociale, soit -5,25% sur nos salaires bruts pour l’employeur.
• La suppression totale des cotisations sociales sur le SMIC.