Hausse CSG, une escroquerie pour les salariés et les retraités !

 

 

Hausse CSG !

Une escroquerie pour les salariés et les retraités

Le gouvernement, à grands renforts médiatiques, a annoncé une hausse sur la feuille de paye depuis janvier 2018 pour les salariés du fait de la suppression des cotisations sociales. Attention à l’arnaque ! Car derrière un gain en moyenne de 20 euros par mois pour les salariés du privé, c’est, comme le précisent les derniers travaux de l’OFCE, une baisse de pouvoir d’achat qui attend chaque salarié au cours du premier trimestre 2018.

Cela tient notamment à la baisse en deux temps des cotisations sociales (3,15% au total) alors que la hausse de 1,7% de la CSG sera immédiate et en une fois. Quant aux fonctionnaires et aux retraités, la hausse de la CSG constitue une amputation directe de leurs revenus. Une compensation indemnitaire devrait être versée aux fonctionnaires.

Plus grave, sur l’ensemble de l’année, les 5% des ménages les plus modestes verront leur niveau de vie se réduire sous l’effet des mesures décidées alors que les 5% de ménages les plus aisés profiteront pleinement des réformes de la fiscalité du capital mobilier et verront leur niveau de vie s’accroître. Pire, la hausse de la CSG, associée à la généralisation des exonérations de cotisations sociales patronales, accentue une dérive vers la fiscalisation du financement de la Sécurité sociale.

Au lieu des cotisations, qui constituent un prélèvement sur les profits et permettent de financer les prestations sociales au-delà des salaires, sur le principe du « chacun contribue selon ses capacités, et chacun perçoit selon ses besoins », les prélèvements fiscaux pèsent sur les ménages, c’est-à-dire, en écrasante majorité, sur les salariés.

Le transfert des cotisations vers la CSG porte un double danger :

– Le désengagement des entreprises du financement de la protection en le basculant vers la fiscalité,

– L’ouverture en grand aux assurances privées du marché de la santé, le financement par l’impôt ne permettant d’assurer qu’une couverture minimum.

Pour répondre aux immenses besoins de protection sociale – santé, retraites, famille, soins aux personnes âgées… il est urgent de stopper cette dérive. Il faut en finir avec les exonérations de cotisations sociales patronales et les moduler en fonction de la politique d’emploi et de salaires des entreprises.

Il faut les compléter par un prélèvement sur les revenus financiers de ces dernières entreprises pour les dissuader de placer leur argent dans des opérations financières meurtrières pour l’économie du pays.

Buchelay le 2 mars 2018

AGIRC/ARRCO : 5,7 milliards d’économies sur le dos des salariés.

Turbo cgt 1

Le 17 février dernier se sont ouvertes les négociations AGIRC ARRCO entre les organisations patronales et syndicales qui concernent 18 millions de cotisants et 12 millions de retraités et qui représentent 30 à 56 % du montant total de la pension.

La situation financière de ces régimes n’est contestée par personne. Les réserves de l’AGIRC arriveront à épuisement en 2018, celles de l’ARRCO en 2027.

Il fallait donc apporter des réponses pour maintenir lesdroits des salariés, assurer un niveau de retraite permettant de vivre dignement et pérenniser les régimes sur le long terme.

La CGT a fait des propositions immédiates et chiffrées dès le début de la négociation,
permettant de dégager de nouvelles ressources pour maintenir les droits à travers, notamment, de deux
propositions phares :

Une augmentation de la cotisation AGIRC pour financer le régime qui en a le plus besoin, ce qui représente 7 euros par mois pour un salaire de 4 000 euros bruts et un apport de 2 milliards d’euros
dès 2016 ;

Une contribution transitoire versée par les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale femme -homme et dégressive en fonction des efforts réalisés.

Apport de 5,7 milliards d’euros dès 2016.

Le 16 octobre, la négociation s’est terminée par un accord de principe avec effet dès 2019, soumis à
signature qui concernera tous les salariés relevant du privé nés en 1957 et suivant.
L’accord qui devrait être signé par les trois organisations patronales et la CFDT, la CFE CGC et la CFTC le30 octobre prochain, c’est le report de l’âge de départ en retraite d’un an ou une baisse des pensions.

La CGT souhaite éclairer l’ensemble des salariés, retraités et demandeurs d’emploi.
Le report de l’âge de départ en retraite et la baisse du niveau des pensions

L’accord prévoit un système de bonus-malus pour les salariés, selon l’âge auxquels ils partiront en retraite.

Un salarié qui aurait toutes ses années pour prétendre faire valoir ses droits à retraite dans le régime de base, aura alors plusieurs choix au niveau de sa retraite complémentaire.

Premier exemple

le salarié a 62 ans, il a toutes ses années pour prétendre bénéficier d’une retraite à taux plein. Il peut partir en retraite mais, avec cet accord, il se verra amputer sa retraite complémentaire de 10 % pendant trois ans ; pour l’éviter, Il décide de retarder son départ, dans ce cas :
il n’a plus d’abattement s’il part à 63 ans,
il bénéficie d’un bonus de 10 % pendant un an, s’il part à 64 ans, de 20 % pendant un an, s’il part à 65 ans, de 30 % pendant un an, s’il part à 66 ans.

Deuxième exemple
une femme a son taux plein à 64 ans, ce qui est la moyenne aujourd’hui au regard des carrières des femmes. Elle décide de bénéficier de ses droits à retraite à 64 ans, elle aura une retraite complémentaire amputée de 10 % pendant trois ans ;

si elle décide de reporter son départ, dans ce cas :
elle n’aura plus d’abattement à 65 ans,
elle bénéficiera d’un bonus de 10 % pendant un an, si elle part à 66 ans, de 20 % pendant un an, si elle part à 67 ans, de 30 % pendant un an, si elle part à 68 ans.

Troisième exemple

Un salarié bénéficie du dispositif carrière longue ou pénibilité qui lui permet de partir à 60 ans :
il se verra amputer sa retraite complémentaire de 10 % pendant trois ans ;
s’il décide de reculer l’âge de départ, dans ce cas :
il n’a plus d’abattement s’il part à 61 ans,
il bénéficie d’un bonus de 10 % pendant un an, s’il part à 62 ans, de 20 % pendant un an,s’il part à 63 ans, de 30 % pendant un an, s’il part à 64 ans.

Tous les salariés relevant du secteur privé, quelque soit leur situation au regard des droits à la retraite se verront concernés par cet accord. Eu égard au pouvoir d’achat des salariés et des retraités, nombre de salariés n’aura pas d’autre choix que de travailler plus longtemps.

Il s’agit donc d’un report de l’âge de départ en retraite.
Pour d’autres, notamment pour les 6 millions de demandeurs d’emploi qui n’ont pas d’autre choix que de partir en retraite à l’âge du taux plein, ils se verront appliquer ces abattements de 10 % pendant trois ans.

Il en est de même pour toutes celles et tous ceux qui sont en maladie voire en longue
maladie.
Pour tous ceux-là, ce sera une baisse imposée du niveau de leur retraite.
Nous rappelons que le niveau moyen de retraite, base + complémentaire, est de 1 206 euros et que nombre de retraités sont bien en dessous. Seuls ceux qui ne sont pas assujetti à la CSG à la retraite seront épargnés par cet accord.

Le gel de la revalorisation des pensions

Une revalorisation des pensions à hauteur des prix – 1 % avec une clause « plancher ». Cela signifie que si l’inflation, comme le prévoit nombre d’économistes reste faible dans les trois prochaines années, ce sera un gel du niveau des pensions.

Celui-ci est déjà en œuvre depuis 2013, date du dernier accord sur les retraites complémentaires ;un décalage de la date de revalorisation des pensions, de façon pérenne, au 1er novembre.

La baisse du rendement des régimes de retraite

Une augmentation du prix d’achat du point, en terme technique, c’est une baisse du rendement des régimes qui touchera tous les retraités futurs. Pour le même salaire, il achètera moins de points donc sa retraite chutera.

La fin du régime AGIRC par la création d’un régime unifié issu de la fusion de l’AGIRC et de l’ARRCO

La disparition de l’AGIRC en fusionnant l’AGIRC et l’ARRCO a été troquée contre une négociationnationale interprofessionnelle pour définir les grandes lignes de la notion d’encadrement.

Rien ne garantit l’avenir du statut cadre, de la GMP (garantie minimale du point ), des 1,5 % de prévoyance et du futur niveau de pensions complémentaires des cadres.

Aucun financement supplémentaire du patronat
En contrepartie, le Medef propose de mettre 300 millions de cotisations sur la table. Cette
augmentation sera compensée par une baisse des cotisations ATMP (accident du travail, maladie professionnelle), c’est l’engagement qu’a pris le gouvernement pour que cet accord puisse exister.

C’est scandaleux ! Le patronat se paye sur l’argent des victimes du mal-travail organisé par lui même alors que les sous déclarations sont largement reconnues. La CGT a refusé ce marché de dupe qui va permettre, dans un deuxième temps, au pouvoir politique, de reporter l’âge légal de départ en retraite.

Ces mesures très douloureuses pour les salariés et les retraités ne suffiront même pas à financer le déficit (6 milliards alors que le besoin est de 8,7 milliards en 2020). Sans rapport de force d’ici là, la prochaine négociation en 2019 devra donc encore à priori se traduire par de nouvelles amputations de droits pour les salariés.

Rien n’est encore définitif, une campagne de quelques jours pour démontrer aux
salariés la nocivité de cet accord de principe pourrait amener les signataires annoncés
à renoncer à leur signature.

Prime de retraite, MERCI PATRON !

Lors de la réunion du 8 juillet entre la Direction Générale SAFRAN et les syndicats (CGT, CFDT, CGC et FO), la direction SAFRAN confirme sa volonté de supprimer la prime de 4 mois de salaires pour départ en retraite. Cette prime venait en supplément aux indemnités en vigueur dans les sociétés du groupe.

INACCEPTABLE !

Après nous avoir imposé la modération salariale en 2015, la direction supprime un acquis social important. Ce supplément de 4 mois (salaire brut de référence) avait été obtenu il y a quelques années pour compenser la fiscalisation et les cotisations sociales sur l’indemnité de départ en retraite.

Le montant versé représente 15 000 euros pour un salaire net mensuel de 2500 euros, cette somme rentrant dans le calcul définitif de la pension de retraite.

Les salariés peuvent, s’ils le souhaitent, transformer cette prime en départ anticipés avec un abondement en jours de l’entreprise.

Cette volonté de la DG en dit long sur sa considération des salariés âgés prêts de la retraite !
A peine le salon du Bourget terminé et en pleine euphorie de la bonne santé du groupe, la DG tente pour la première fois depuis la création de SAFRAN il y a 10 ans de remettre en cause un acquis important pour les salariés.

La nouvelle direction annonce la couleur : « réduire les dépenses de personnel ». Décidément, l’austérité est à la mode chez nos dirigeants.
Mais la direction a de l’imagination et essaye de faire passer la pilule en proposant un abondement de 30 jours dans le CET, mais maintien les retraites chapeaux pour les cadres dirigeants.

MAINTIEN DE CETTE PRIME !

La CGT est opposée à cette régression, qui pourrait annoncer d’autres reculs ultérieurs.
La direction doit se rendre à l’évidence, il faut maintenir cette prime et la CGT propose à tout le personnel d’exprimer son opposition sur ce recul.

La CGT propose une riposte unitaire, dans tout le groupe SAFRAN, pour peser dans le bon sens et obtenir en septembre satisfaction.
A Montreuil le 9 Juillet