Le bonheur au travail ?

Dans le marasme ambiant qui paralyse le monde du travail, certains chefs d’entreprise ont innové pour le bien-être de leurs salariés. Une démarche qui remet l’homme au centre de la production.

Qui, aujourd’hui, peut se vanter d’être heureux sur son lieu de travail ? Certainement pas les 31% de salariés « activement désengagés » – ceux qui ont une vision négative de leur entreprise et peuvent aller jusqu’à lutter contre les intérêts de cette dernière.

Inspiré de l’armée, le modèle d’organisation du travail visant à contrôler l’ensemble des salariés en leur attribuant des tâches limitées a peu changé depuis la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, employeurs comme employés doivent s’accommoder d’un système archaïque qui ne correspond plus à personne : ni efficace, ni rentable.

Toutefois, au milieu de l’apathie générale causée par ce dérèglement, certains refusent la fatalité et travaillent à l’entreprise du futur.

Métro, boulot, bingo
Que peuvent avoir en commun le ministère de la Sécurité sociale belge, le géant indien HCL et Chronoflex à Nantes, leader en France du dépannage de flexibles hydrauliques ? Toutes sont des entreprises « libérées ».

Leur principe : la suppression de toute hiérarchie intermédiaire doublée d’une autonomie totale des salariés à propos des décisions prises pour améliorer leur productivité. Par ailleurs, leurs leaders sont choisis par les salariés.

Et cela marche : la croissance de ces sociétés est relancée de manière assez spectaculaire ; les bonus, augmentations et dividendes ne tardent pas à tomber.

Martin Meissonnier filme les femmes et les hommes qui, malgré le pessimisme général, ont su sortir du cadre établi pour inventer de nouvelles formes d’organisation du travail. Une bouffée d’air frais bienvenue.

 

https://www.youtube.com/watch?v=0hRtzDV12UQ

 

COMPTE SAFRAN 2014 RECORD HISTORIQUE !

Déclaration des syndicats CGT du groupe SAFRAN

La publication des comptes du groupe SAFRAN fait apparaitre une progression du chiffre d’affaire de 7% avec 15,355 milliards d’euros et un résultat net de 1,248 milliards d’euros, en hausse de 5%. Ces excellents résultats dépassent le niveau d’avant la crise de 2008, en cohérence avec les groupes du CAC 40.

Alors que l’on veut nous convaincre des plans d’austérité en France et en Europe, les profits records montrent que l’argent, il y en a !

Avec une croissance soutenue de 6% du trafic aérien, le groupe SAFRAN tire ses excellents résultats de cette situation, issue du travail des 60 000 salariés du groupe dans le monde et des nombreux fournisseurs et sous traitants.

La qualité des produits et des services dans l’aéronautique, le spatial, mais aussi la défense et la sécurité sont remarquables et toutes les sociétés du groupe dégagent des bénéfices.

Mais pour arriver à ces résultats, les exigences de rentabilité et de compétitivité sur les salariés sont très importantes. Les restructurations et réorganisations sont permanentes pour faire toujours plus. Y compris des licenciements comme a TURBOMECA (USA et Angleterre) et MORPHO (Allemagne).

La hausse de la rentabilité se confirme avec un versement de 500 millions aux actionnaires comme dividende versé pour 2014, en hausse de 7%.

SAFRAN poursuit une politique de financiarisation alors que se mène des négociations sur les salaires dans toutes les sociétés du groupe a des niveaux extrêmement bas!

Les objectifs et perspectives 2015 confirment et amplifient cette tendance avec une hausse du chiffre d’affaire de 8% et du résultat opérationnel de 10%.

Alors qu’en Allemagne, il y a des hausses de salaires de 3,4%, la direction SAFRAN veut imposer l’austérité des salaires en 2015 pour progresser en compétitivité.

Avec des budgets salariaux maximum à 1,5%, c’est une perte du pouvoir d’achat et un coup de frein sur les évolutions de carrières.

La CGT appelle les salariés à se mobiliser et se rassembler pour une politique salariale qui reconnaisse le travail et favorise de bonnes évolutions de carrières.

Contacts : Humberto PAIS Coordinateur CGT 07 85 51 71 98

 

Montreuil le 25 février 2015