SAFRAN ECRASE LES MARQUES.
Rien ne les arrête, ils ont osé, ils l’ont fait, « Turboméca », sera rayé de la carte ! Depuis sa création en 2005, Safran petit à petit, a tissé sa toile, l’autonomie des sociétés a commencé à diminuer tout en douceur pour arriver aujourd’hui à une soumission sans exclusive au Directoire SAFRAN. Décisions, accords, stratégie, cadrage NAO tout passe par le GROUPE.
Aujourd’hui, corrélé à une attaque sans précédent sur nos statuts sociaux, un pas vient d’être franchi avec la volonté de mettre aux oubliettes, d’effacer les formidables aventures industrielles et humaines, l’histoire sociale de sociétés comme MESSIER, SNECMA, TURBOMECA, HISPANO-SUIZA, etc.…. Ces noms, c’est toute une histoire.
Par le passé, on n’a pas hésité à brûler les livres, détruire les monuments, effacer toutes les traces de la mémoire collective, afin de reconstruire un soi-disant monde nouveau (attention, pas forcément meilleur). Ne soyons pas médisants, le « tous SAFRAN », c’est pas du tout ça.
Par contre nous arborerons tous le Logo « SAFRAN ». Serait-ce les prémices d’un contrat de travail et statut unique « SAFRAN », ouvrant la porte à une mobilité « Open Bar » ? Là encore, ne soyons pas médisants, on n’en est pas là…
Pour ce qui est du nouveau nom « SAFRAN HELICOPTER ENGINES » au-delà de « SAFRAN » vous avez sûrement remarqué aussi, « Engines Helicopter ». Ceci nous interpelle, soit nos dirigeants ne connaissent pas nos produits ce qui est préoccupant, soit demain, c’est « exit » les ADOUR, pas de diversification APU, Turbopropulseur etc.…L’avenir nous le dira.
Exigeons la sauvegarde de notre histoire et notre statut social, on veut rester des TURBOMECA.
La Safranisation, c’est encore les négociations en cours à Turboméca, aligner tout le monde vers le bas et donc casser l’un des meilleurs statuts du Groupe. Cependant, il nous semble important, avant d’envisager de quelconques mesures d’adaptation, de resituer le contexte de ces négociations.
D’une part, avoir l’ensemble des éléments nous permettant d’apprécier la situation réelle de l’entreprise, est selon nous, quelque chose d’élémentaire. Aujourd’hui c’est loin d’être le cas, les questions de nos élus en CCE, attendent toujours des réponses. D’autre part, les résultats 2015 sont exceptionnels, c’est une curieuse façon de remercier les efforts de salariés et il a certainement beaucoup mieux à faire qu’une cure d’austérité….
NAO 2016 : LE « FOURRE -TOUT » de la direction.
Compte rendu CGT de la 4e réunion avant signature des NAO 2016.
SALAIRES : Non cadre
- AG 0.45% au 01/01
AI 1.35% au 1.07 dont 0.15% de spécifique
SALAIRES : Cadre
- AI 2% au 01/01 dont 0.15% de spécifique
Mesures temporaires en faveur de l’emploi
- Mise en œuvre du processus de Mobilité pour les salariés impactés. Ce qu’il faut retenir c’est le manque de détail sur les secteurs, catégories, salariés concernés, sur les durées.
- Formation professionnelle : là encore, lesquelles et pour qui on ne saura pas. Par contre ce que l’on sait c’est que la formation mise en place est hors budget formation. Le financement sera fait par des fonds publics.
- Alternant : maintien de l’effort d’alternance. On a des doutes sur les débouchés compte tenu des 10 embauches pour cette année, vraisemblablement ce ne sera pas à Turbo.
- Compte temps : pluriannuel crédité par avance en 2016 et remboursé en 2017 par des jours de modulation service pour les non-cadres et pour les cadres tous les moyens sont bons CP, RTT, CA..
- Pointage à midi, on ne sait toujours pas ce que cette mesure vient faire là ! Petite modification elle n’est là que pour 2 ans. Création d’un compte pour les salariés en horaires fixes. Pour les autres ce sera le compteur débit/crédit habituel.
- Une mesure pour les cadres en équipe, à ce jour il n’y avait rien pour cette catégorie de personnel.
- A tout cela on peut y ajouter des mesures classiques comme le TPA, les congés aidés, etc..
Le constat fait par la CGT, est que nous n’avons aucun élément factuel nous permettant d’apprécier la réelle situation de l’entreprise. Pour cela nous avons décidé d’aller vers une expertise…Nous sommes face à un accord « fourre-tout ».
On y trouve pêle-mêle : des mesures salariales, un passage sur le TPFC, une remise en cause de nos accords sur le temps de travail, le pointage à midi, les cadres en équipes, etc… Cet accord soi-disant « NAO », englobe des avenants d’accords existants. De quoi semer la confusion au sein des organisations syndicales censées le négocier et le signer…
LA POSITION DE LA CGT … nous assistons cette année à un tournant historique. La ou les organisations syndicales signataires de cet accord porteraient la responsabilité de permettre pour la première fois de déroger a notre accord sur le temps de travail par l’intermédiaire d’un simple accord NAO. DU JAMAIS VU ! « L’article 4.1 de l’accord NAO 2016 est sans équivoque
« Afin de réduire le recours à l’activité partielle en 2016 les parties conviennent de mettre en place un dispositif temporaire (…) ainsi une avance de 8 jours maximum (débit) sera effectuée par l’entreprise entre le 1er Avril et le 31 Décembre 2016. (…) au cours des années 2017 et 2018 cette avance sera régularisée. ».
Les propos de notre PDG, au sujet de la loi « El Khomry » : « Tout ce qui simplifie et rend le marché plus flexible va dans le bon sens. Je pense que la démarche du gouvernement va dans le bon sens. L’objectif est de rendre la vie des entreprises plus facile et de créer de l’emploi. Nous avons le même. Nous sommes en train d’évaluer l’impact du texte sur notre groupe. »
Ce projet est inacceptable et marquerait, s’il est appliqué, un recul de société sans précédent !
La protection des salariés se transformerait en prise en compte des intérêts financiers du patronat et des actionnaires. Les 35 heures deviendraient obsolètes : non seulement les heures supplémentaires ne seraient pratiquement plus payées, mais le temps de travail pourrait être modulé sans aucune contrepartie salariale.
La primauté serait donnée à l’accord d’entreprise permettant la remise en cause des garanties fixées par la loi et les conventions collectives de branche, remettant en cause la hiérarchie des normes. Le plafonnement des indemnités prud’homales à des niveaux particulièrement bas, au détriment du principe de la réparation intégrale du préjudice instaurerait une « autorisation de licencier sans motif ».
L’élargissement de la définition du licenciement économique faciliterait la rupture du contrat, même si l’entreprise ou le groupe ne connaît pas de difficultés économiques sérieuses. L’élargissement des forfaits-jours serait décidé unilatéralement par l’employeur.
La modification forcée du contrat de travail s’appliquerait en cas d’accord d’entreprise portant sur l’emploi. Etc. EN 53 ARTICLES, TOUT Y PASSE, TOUT EST CASSE. PAS ETONNANT QUE LE MEDEF APPLAUDISSE DES DEUX MAINS !
Pour la CGT, tout au contraire, il est nécessaire d’améliorer le Code du travail pour lutter contre l’explosion de la précarité et la dégradation de la vie au travail. Pour cela, nous proposons la prise en compte de droits nouveaux pour répondre aux défis du XXIème siècle et non le retour dans le passé.
Nous réaffirmons avec force que l’augmentation des salaires et la RTT à 32 heures sont des solutions pour retrouver la croissance.
Il y a besoin d’une réaction forte, unitaire et déterminée du monde du travail, salariés, précaires, privés d’emplois. La CGT s’engage à travailler à cela de manière urgente !
Signez la pétition qui affiche à l’heure actuelle (+ de 1. 000 000 signatures) sur http://loitravail.lol
REFUSONS QUE LE MEDEF DICTE LES LOIS DE LA REPUBLIQUE !
Le gouvernement, le groupe Safran, doit prendre en considération les revendications qui s’expriment dans les entreprises, les services sur les questions de salaires, d’emploi, de conditions de travail ainsi que le rejet massif du projet de loi code du travail.
MERCREDI 9 MARS 2016
POUR LE SITE DE BUCHELAY, LA CGT APPELLE SOUS DEUX FORMES L’ENSEMBLE DU PERSONNEL A SE METTRE EN GREVE.
LA JOURNEE COMPLETE, le but est de donner la possibilité aux salariés de participer à la manifestation Parisienne. Départ 12h30 du siège du Medef – au ministère du travail.
Des bus au départ de L’UL de Mantes la ville sont prévus le 9 mars à 11h15 précise.
Inscription auprès de L’UL : 01.30.33.59.91.
EN QUITTANT, son poste de travail 1 heure plus tôt en fin de poste. 12H00 ou 19h20 pour les équipiers. Pour le personnel en normale suivant l’heure d’arrivée.
Nous rappelons que la grève est un droit constitutionnel, nul ne peut y faire obstacle.